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ON AIR  DOSSIER SPÉCIAL CORONAVIRUS
















                 COVID19, UN CATACLYSME POUR LE TOURISME MONDIAL
                 Partout dans le monde, les mesures de quarantaines mises en place en conséquence,
                 continuent à évoquer des perturbations considérables au niveau du secteur touristique.
                 Entre chutes de réservations, annulations d’événements et de salons professionnelles
                 et pertes estimées à plusieurs milliards, les restrictions sur les voyages pourraient
                 engendrer un cataclysme pour le tourisme mondial. Un secteur qui représente 10 %
                 du PIB mondial et 10 % des emplois à travers la planète. Selon Le World Travel
                 and Tourism Council (WTTC), 50 millions d’emplois pourraient être supprimés.
                 L’organisation a déclaré que la fermeture d’hôtels, la suspension des vols, l’arrêt des
                 voyages en croisière et l’interdiction croissante des voyages dans le monde ont un
                 effet domino catastrophique qui touche un grand nombre de fournisseurs. Pour les
                 opérateurs, les hôteliers et toutes personnes gagnant sa vie à travers la fréquentation
                 touristique, un début de crise s’annonce déjà !
                 D’après The World Travel and Tourism Council, l’Asie, fortement dépendante du
                 tourisme, est la région la plus affectée par l’épidémie du Covid-19. Les réservations
                 pour les voyages vers l’Asie se sont effondrées. Les estimations de l’Organisation
                 mondiale du tourisme (OMT) sont alarmantes : « Le nombre de touristes dans le monde
                 devrait baisser de 3 % en 2020. Un chiffre qui monte de 9 % à 12 % pour la région Asie-
                 Pacifique ». Ce qui devrait se traduire par une perte estimée de 30 à 50 milliards de
                 dollars.
                 En Europe, la situation est de plus en plus angoissante. Dans l’ensemble de l’hexagone,
                 L’épidémie du coronavirus, qui a fait des ravages sur les marchés mondiaux, représente
                 un énorme défi pour la première destination touristique mondiale. Après la désertion
                 de la clientèle chinoise qui représente 7 % des dépenses touristiques, la fermeture des
                 frontières à travers le monde et la mise en quarantaine des citoyens français, le pays
                 assiste avec le déploiement de l’épidémie à des perspectives sombre pour l’année en
                 cours. Le commissaire européen, Thierry BRETON, a annoncé début mars que l’Europe
                 avait déjà perdu au moins deux millions de nuitées dans l’hôtellerie depuis janvier. Par
                 ailleurs, les deux clientèles les plus rémunératrices pour le tourisme français, à savoir
                 la clientèle chinoise et la clientèle américaine, feront défaut à la France. Cela signifie
                 potentiellement une perte de 3 à 4 milliards d’euros, selon Didier ARINO, le directeur
                 du cabinet Protourisme.
                 En Italie, après l’explosion du nombre des contaminations, toute la péninsule
                 est placée en zone rouge. Selon le président local de l’association des hôteliers
                 Federalberghi, Maurizio NARO : « il y a eu un million et demi de chambres annulées
                 depuis le 24 février à fin avril, ce qui représente une perte de 200 millions d’euros
                 de chiffre d’affaires ». Considérée l’une des principales destinations européennes,
                 l’Italie risque une baisse de 29,1 milliards des dépenses touristiques, selon le syndicat
                                                      des opérateurs italiens du tourisme
                                                      Assoturismo.
                                                      À l’instar des pays européens, au Maroc,
                                                      les effets de la crise se font déjà sentir.
                                                      Le secteur du tourisme au Maroc, qui
                                                      représente 17 % du PIB et plus de
                                                      2 millions d’emplois directs et indirects,
                                                      est l’un des secteurs durement affectés
                                                      par la crise sanitaire. La fermeture
                                                      des frontières engendra une crise qui
                                                      impactera toute l’économie nationale.
                                                      Selon Abdellatif KABBAJ, président de
                                                      la Confédération Nationale du Tourisme
                                                      (CNT), ce secteur risque de perdre
                                                      34 milliards de dirhams de chiffre
                                                      d’affaires d’ici la fin de l’année, mettant
                                                      aussi en péril les « 500 000 emplois » et
                                                      « 8 500 entreprises ».



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